Le projet était de shooter un lieu inédit, abandonné, interdit au public en plein coeur de la capitale. Un bâtiment immense, un vrai labyrinthe, regorgeant de pièces secrètes. Dans ces grands espaces vides dénués de toute présence humaine, je me projette dans un espace spatio-temporel figé hors du temps. Dans cet ancien bâtiment des douanes se dégage une atmosphère fantomatique. Dans cette bâtisse qui fût un lieu de passage incessant, j’ai voulu montrer de façon poétique la mélancolie du présent incarnée par cette jeune danseuse vêtue de blanc, figée dans un temps révolu, condamnée à errer éternellement dans ce bâtiment abandonné. Ce personnage, seul représente par son art : la danse, le mouvement passé du lieu dont la nostalgie se ressent par ses poses figées. Finalement cette danseuse incarne l’essence même de l’édifice. Pour cette série j’ai utilisé aussi bien des photographies numériques qu’argentiques pour mêler ces deux espaces temps qui se rencontrent.